ARSENIC ET EAU POTABLE
Paru le 13 février 2015
Le Projet de connaissance des eaux souterraines de la zone Nicolet et de la partie basse de la zone Saint-François a rendu le bilan de la Phase II en avril dernier. Cette deuxième étape a permis, par la réalisation de travaux terrain, d’obtenir des données complémentaires sur les eaux souterraines de la zone à l’étude. Ces travaux consistaient en la réalisation de forages, d’installation de piézomètres (appareil pour suivre le niveau de la nappe phréatique et réaliser des essais hydrauliques), ainsi que l’échantillonnage d’eau souterraine pour analyse. Sept sites ont été ciblés, dont Saint-Albert.
L’eau souterraine du territoire de la municipalité de Saint-Albert connaîtrait des dépassements de norme concernant l’arsenic, ces dépassements sont toutefois près de la valeur recommandée par l'Institut National de Santé publique du Québec. Lors des échantillonnages, la quantité d’arsenic dans l’eau ne s’est révélée que faiblement supérieure aux normes de qualité d’eau potable, et ce dans moins de 12 échantillons.
De si faibles dépassements de norme légale (0,025 mg/L) peuvent signifier qu’il n’y a pas de contamination anthropique, c’est-à -dire provenant de l’activité humaine. À moins d’avoir un doute raisonnable sur une source de contamination potentielle, on peut généralement évoquer une contamination naturelle, par une interaction entre l’eau et le sol (dissolution de l’arsenic dans l’eau) pour justifier la présence d’arsenic dans l’eau souterraine. Ce qui semble être le cas à Saint-Albert.
L’arsenic est présent naturellement dans le sol et dans l’eau souterraine, et ce à diverses concentrations. Des concentrations jusqu’à 0,050 mg/L ne causent aucun problème de santé à court terme, mais peuvent agir sur plusieurs années. Les problèmes de santé les plus à craindre d’une ingestion à long terme d’arsenic sont les cancers (peau, poumon, vessie), une mauvaise circulation sanguine des extrémités (mains et pieds) ainsi que les irritations au niveau de l’estomac, des intestins et des poumons. Par contre, seulement une partie de la population exposée développera des problèmes de santé, qui seront évidemment plus graves plus les concentrations seront élevées.
L’arsenic n’a aucun goût ni odeur, ni couleur. La seule façon de détecter sa présence dans l’eau est de faire analyser chimiquement l’eau en laboratoire. Une des solutions qui s’offrent à vous si votre puits contient de l’arsenic est de traiter l’eau sur place par des systèmes d’osmose, de distillation ou de traitement généraux, il n’y a donc aucuns frais de transport d’eau. Par contre, ces systèmes ne peuvent traiter qu’un certain volume d'eau en un certain laps de temps, et ils nécessitent un entretien régulier et des analyses d’eau plus régulières. Ces systèmes peuvent aussi être assez couteux. Renseignez-vous auprès d’une entreprise spécialisée en traitement de l’eau. Vous pouvez aussi utiliser l’eau d’un puits voisin de bonne qualité. Notez bien que faire bouillir l’eau contenant de l’arsenic ne règlera pas le problème : l’arsenic ne s’évapore pas.
Vous pouvez toutefois utiliser sans danger l’eau de votre puits pour : faire votre lessive, votre vaisselle, vous brosser les dents, cuire les légumes à la vapeur, vous laver et laver vos aliments.
L'arsenic n'est pas la seule substance qui puisse se retrouver dans votre eau ; il y a aussi les coliformes fécaux, les nitrates et la bactérie E.coli. Il est recommandé de faire analyser votre eau aux 6 mois pour les tests bactériologiques, et aux 2 ans pour les tests chimiques. Les analyses bactériologiques coûtent environ 20 $ et les coûts des analyses chimiques varient entre 90 $ et 120 $.En sachant exactement ce qui se trouve dans votre eau pour pourrez prendre les décisions les plus judicieuses pour assurer une eau de bonne qualité pour vous et votre famille.
Rédigé par : Marie-Claire Gironne
Coordonnatrice de projet – Bassin versant
COPERNIC
L’eau souterraine du territoire de la municipalité de Saint-Albert connaîtrait des dépassements de norme concernant l’arsenic, ces dépassements sont toutefois près de la valeur recommandée par l'Institut National de Santé publique du Québec. Lors des échantillonnages, la quantité d’arsenic dans l’eau ne s’est révélée que faiblement supérieure aux normes de qualité d’eau potable, et ce dans moins de 12 échantillons.
De si faibles dépassements de norme légale (0,025 mg/L) peuvent signifier qu’il n’y a pas de contamination anthropique, c’est-à -dire provenant de l’activité humaine. À moins d’avoir un doute raisonnable sur une source de contamination potentielle, on peut généralement évoquer une contamination naturelle, par une interaction entre l’eau et le sol (dissolution de l’arsenic dans l’eau) pour justifier la présence d’arsenic dans l’eau souterraine. Ce qui semble être le cas à Saint-Albert.
L’arsenic est présent naturellement dans le sol et dans l’eau souterraine, et ce à diverses concentrations. Des concentrations jusqu’à 0,050 mg/L ne causent aucun problème de santé à court terme, mais peuvent agir sur plusieurs années. Les problèmes de santé les plus à craindre d’une ingestion à long terme d’arsenic sont les cancers (peau, poumon, vessie), une mauvaise circulation sanguine des extrémités (mains et pieds) ainsi que les irritations au niveau de l’estomac, des intestins et des poumons. Par contre, seulement une partie de la population exposée développera des problèmes de santé, qui seront évidemment plus graves plus les concentrations seront élevées.
L’arsenic n’a aucun goût ni odeur, ni couleur. La seule façon de détecter sa présence dans l’eau est de faire analyser chimiquement l’eau en laboratoire. Une des solutions qui s’offrent à vous si votre puits contient de l’arsenic est de traiter l’eau sur place par des systèmes d’osmose, de distillation ou de traitement généraux, il n’y a donc aucuns frais de transport d’eau. Par contre, ces systèmes ne peuvent traiter qu’un certain volume d'eau en un certain laps de temps, et ils nécessitent un entretien régulier et des analyses d’eau plus régulières. Ces systèmes peuvent aussi être assez couteux. Renseignez-vous auprès d’une entreprise spécialisée en traitement de l’eau. Vous pouvez aussi utiliser l’eau d’un puits voisin de bonne qualité. Notez bien que faire bouillir l’eau contenant de l’arsenic ne règlera pas le problème : l’arsenic ne s’évapore pas.
Vous pouvez toutefois utiliser sans danger l’eau de votre puits pour : faire votre lessive, votre vaisselle, vous brosser les dents, cuire les légumes à la vapeur, vous laver et laver vos aliments.
L'arsenic n'est pas la seule substance qui puisse se retrouver dans votre eau ; il y a aussi les coliformes fécaux, les nitrates et la bactérie E.coli. Il est recommandé de faire analyser votre eau aux 6 mois pour les tests bactériologiques, et aux 2 ans pour les tests chimiques. Les analyses bactériologiques coûtent environ 20 $ et les coûts des analyses chimiques varient entre 90 $ et 120 $.En sachant exactement ce qui se trouve dans votre eau pour pourrez prendre les décisions les plus judicieuses pour assurer une eau de bonne qualité pour vous et votre famille.
Rédigé par : Marie-Claire Gironne
Coordonnatrice de projet – Bassin versant
COPERNIC
422
0
a.422-arsenic-et-eau-potable