Insalubrité et syndrome de dyogène
Paru le 1 mars 2011
Par Rudy Hamel, responsable à la prévention des incendies de la MRC

De nombreux cas d’insalubrité résidentielle majeure, concernant le plus souvent des individus éventuellement atteints de ce qui est communément appelé le syndrome de Diogène, ont été signalés ces dernières années, notamment par les services d’inspection municipale (incendie, urbanisme ou encore par les CLSC). La MRC d’Arthabaska et ses environs n’y échappent pas, plusieurs cas ont été relatés depuis les dernières années.
Qu’est-ce que l’insalubrité ? « le caractère ou l’état de ce qui est nuisible à la santé » et en voici quelques exemples concrets : la malpropreté; la détérioration ou l’encombrement d’un logement; la présence d’animaux morts; l’entreposage de produits ou de matières qui dégagent une odeur nauséabonde ou des vapeurs toxiques; le dépôt d’ordures ménagères, de déchets ou de matières recyclables ailleurs que dans les récipients prévus à cette fin; l’encombrement d’un moyen d’évacuation; l’amas de débris, de matériaux, de matières gâtées ou putrides, d'excréments ou d'autres états de malpropreté; la présence de vermine, de rongeurs, d’insectes ou de moisissures visibles ainsi que les conditions qui en favorisent la prolifération.
À ce jour, il n’existe aucun diagnostique psychiatrique portant l’appellation de syndrome de Diogène. Le syndrome de Diogène affecte, la plupart du temps, des personnes âgées, malades, dépourvues d’hygiène, bien qu’il puisse également toucher des personnes plus jeunes. Les personnes atteintes manifestent un besoin maladif d’accumuler et de mettre en réserve des objets ou déchets. Ainsi, ce trouble du comportement peut effectivement conduire rapidement à un état d’insalubrité majeure du domicile et entraîner des risques à la santé et à la sécurité pour la personne atteinte.
L’accumulation de papier, de carton, de matériaux contenant de la cellulose et autres résidus biologiques, dont des aliments, jumelée à de l’infiltration d’eau, un dégât d’eau ou encore à de l’humidité excessive, peut entraîner la prolifération de micro-organismes (moisissures, mycobactéries, bactéries, acariens) dont les effets à la santé sont bien connus. Ce nouveau problème social est en effervescence, les gens atteints de ce type de syndrome peuvent se faire aider par les services sociaux et de santé. Par contre, il y a un bémol, la personne en besoin doit être d’accord à recevoir de l’aide.
Un bâtiment rempli de détritus tels que mentionné plus haut comporte d’autres risques majeurs lors de nos interventions, il augmente la charge combustible et ralentit les activités d’extinction, de recherche et sauvetage…donc un bien grand danger pour son occupant.
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